Mercredi 17 Septembre 1919 Ma petite Emma bien aimée Je fais réponse à la bien aimable...

Mercredi 17 Septembre 1919

Ma petite Emma bien aimée

Je fais réponse à la bien aimable lettre de dimanche que je viens de recevoir qui m'a fait bien plaisir d'avoir des nouvelles et de te savoir en bonne santé ainsi que toute la famille, quant à moi, je suis toujours de même.

Je te crois bien que tu n'as guère de plaisir toute seule, surtout quand tu en vois deux qui ont de l'agrément. Heureusement que bientôt notre tour va bientôt arriver, de pouvoir en avoir tous les deux, et cette fois pour ne plus nous séparer. Car à force ça devient ennuyant de toujours être loin l'un de l'autre. Enfin, maintenant, encore un peu de patience et nous y serons. Jamais nous n'avons été si près de ce beau jour.

Je vois que le grand coup pour M. et Mme Duveau est tout de même fixé, car je viens de recevoir une lettre de chez moi, de lundi, où ils me disent que c'est fixé au 14. Il va falloir faire les préparatifs maintenant; heureusement que je vais avoir une quinzaine pour me retourner. C'est bien de leur âge, ils ont raison.

Je ne connais pas grand nouveau pour le moment. Vivement le 25 que je me rapproche de toi, car j'y pense, tu sais. Je ne fais plus que d'y rêver.

Bien le bonjour à toute la famille et à M. et Mme Duveau.

Reçois, mon petit coeur adoré, les plus sincères amitiés de ton petit ami qui ne cesse de penser à toi.

Mille bons baisers

Modetse

A bientôt.