Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mercredi 27 Août 1919

Ma petite Emma bien aimée

Je m'empresse de faire réponse à ta bien aimable lettre de dimanche et ta carte de lundi que je viens de recevoir qui m'ont fait bien plaisir d'avoir des nouvelles et de te savoir en bonne santé ainsi que toute la famille, quant à moi, je suis toujours de même.

Je me doutais bien que ta lettre de dimanche avait du retard.

Vivement- que ce soit tout fini, que nous n'ayons plus besoin d'attendre après les lettres.

J'espère bien être près de toi le 28. S'il y a une petite fête, pour nous, ce sera une grande, la fête du retour. Que nous serons heureux tous les deux ce jour-là, depuis si longtemps qu'on l'attend. Nous aurons plus d'agrément après qu'en ce moment car seul, nous ne pouvons en avoir. Il faut que nous soyons ensemble. On se sent si bien près l'un de l'autre qu'on voudrait toujours y être et avec le temps, nous y arriverons bien.

Maintenant que c'est à peu près fixé, il va falloir se préparer pour ces noces, ça ne va pas être une petite affaire. Enfin, c'est bien de leur âge, ils sont vieux assez, quand on peut être heureux, on ne l'est jamais trop tôt, malgré qu'on n'est pas mal heureux chez ses parents, mais je crois que cela ne fait pas la même chose.

Je ne connais pas grand chose pour le moment.

Mon mal de dent n'est pas tout bien passé, mais j'en souffre bien moins. Il faudrait que tu sois près de moi, peut-être que tu connais un remède pour le faire passer.

Bien le bonjour à toute la famille et à M. et Mme Duveau.

Je suis sûr que ça va te redonner le cafard de les voir près l'un de l'autre et toi d'être seule. Notre tour approche heureusement.

Reçois, mon petit ange adoré, les plus sincères amitiés de ton petit ami dont le coeur est à toi pour toujours.

Mille bons baisers

Modeste

Bonsoir et bons rêves, tâche qu'ils soient beaux

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :